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LES AMPHIBIENS

Au Québec, les amphibiens se déclinent en deux ordres : les Urodèles (salamandres, necture, triton) et les Anoures (grenouilles, rainettes, crapaud). En général, les amphibiens pondent dans l’eau et leur stade larvaire est aquatique. De plus, puisqu’ils respirent par la peau, celle-ci doit demeurer humide afin de permettre la diffusion des gaz. En ce sens, tous les amphibiens dépendent étroitement des milieux humides ou hydriques.


Très sensibles à la qualité de l’eau et aux perturbations des milieux terrestres, les amphibiens sont de bons bioindicateurs; leur déclin peut être le signe d’une détérioration de l’environnement. Le drainage et le remblayage des milieux humides, l’urbanisation, la fragmentation de leur habitat et la pollution sont autant de menaces qui pèsent sur leur survie.



La grenouille des bois


La grenouille des bois est l’une des espèces d’Anoures présente au parc du Mont-Bellevue. Elle habite surtout les forêts feuillues, mixtes ou conifériennes. Ouvrez-bien l’œil! Sur un sol de feuilles mortes, elle se fond à merveille dans le décor. De couleur brune, beige, grise, rosée ou orangée, la grenouille des bois se reconnaît à son masque sombre et à sa lèvre supérieure blanche. Il s’agit d’ailleurs de l’amphibien le plus nordique d’Amérique du Nord, pouvant se retrouver jusqu’à l’extrême nord du Québec et du Canada.



Une adaptation hivernale extraordinaire


À l’arrivée de l’hiver, tous les Anoures du Québec entrent en hibernation, un processus marqué par une diminution de la température corporelle et du rythme cardiaque. Pour se protéger du gel, la plupart des espèces de grenouilles s’enfouissent au fond d’un étang. Leur respiration s’effectue alors par l’absorption de l’oxygène dissous dans l’eau.


La grenouille des bois, quant à elle, hiberne en milieu terrestre, enfouie dans la litière forestière. Lorsque la température extérieure descend sous 0 °C, l’eau de ses organes vitaux se retire et s’emmagasine dans son abdomen. La grenouille des bois cesse de respirer et son cerveau et son cœur cessent de fonctionner. Près de 65% de son eau corporelle gèle! Son allure de bloc de glace lui vaut même le surnom de frogsicle.


Dans de telles conditions, la survie hivernale de la grenouille des bois est attribuable à une adaptation hors du commun : un antigel naturel. Cette grenouille possède d’importantes réserves d’amidon, accumulées à l’automne, qu’elle transforme en glucose. Elle atteint ainsi une glycémie très élevée, soit 50 fois celle d’une personne diabétique! Cette forte glycémie agit comme un antigel, empêchant la formation de cristaux de glace à l’intérieur des cellules.



Références bibliographiques



- L’Encyclopédie canadienne. (2015). Amphibien. https://www.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/amphibien


- Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs. (s.d.). Les grenouilles du Québec : des espèces à sauvegarder. https://mffp.gouv.qc.ca/la-faune/especes/grenouilles/


- Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs. (s.d.). Pleins feux sur... la grenouille des bois et ses adaptations pour survivre à l’hiver. https://mffp.gouv.qc.ca/jeunesse/grenouille-bois-adaptations-survivre-hiver/


- Rodrigue, D. et Desroches, F. (2018). Amphibiens et reptiles du Québec et des Maritimes. Éditions Michel Quintin.



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